La belle saison fait son retour. Avec elle, les malheureux rodéos urbains se multiplient de nouveau. Ces phénomène occupent une bonne place dans l'espace médiatique, année après année. Ce que regrette la Fédération française des motards en colère (FFMC). "Marre de compter les victimes", lâchent ses représentants dans un article sur leur site.
Cette dernière invite à regarder la pratique avec "un peu plus de recul, et peut être avec moins de jugement". Notamment pour ne "pas tomber dans l’amalgame" des motards, qui seraient aussi ces délinquants.
"Non, les pratiquants de rodéos sauvages ne sont pas représentatifs de la communauté motarde. Ce sont même parfois des personnes sans permis, roulant sur des motos ou des quads non homologués, parfois volés, sans assurance, et certain sans casque ni équipement. Leur pratique n’est pas encadrée et elle se fait sur la voie publique en toute illégalité."
Le lieu et le contexte des rodéos urbains posent problème
Mais "râler sans proposer, c’est contre-productif", admet la FFMC. Car les rodéos, "c’est avant tout une question de délinquance". "Ce que nous dénonçons, ce n’est pas la pratique en elle-même au contraire. Il y a dans ces gestes techniques – wheeling, stoppies etc.. une vraie maîtrise, une discipline, un lifestyle et surtout une véritable passion de la moto. Mais le lieu et le contexte de la pratique, eux, posent problème."
D'autant que les contrevenants "ne craignent ni les amendes, ni la saisie, ni la prison. Les forces de l’ordre sont souvent contraintes de laisser faire, par peur de l’accident." Heureusement, des solutions existent déjà, qui devraient être mises en avant selon la fédération.
"L’association SOS Rodéo, par exemple, œuvre depuis des années pour transformer cette pratique illégale en une discipline encadrée, légale, respectueuse des autres et de la sécurité."
"En lien avec des circuits comme Carole ou La Ferté-Gaucher, l’association propose des journées de roulage, de perfectionnement, de sensibilisation." "Des rencontres y sont aussi organisées avec les forces de l’ordre." "C’est du concret, c’est du terrain, c’est exactement le genre d’initiatives que la FFMC soutient et encourage."
Coup d'oeil nécessaire dans le rétroviseur, selon la FFMC
La FFMC Loisir multiplie également les actions, afin de "rendre la moto accessible, encadrée, responsable". Ceci via des roulages pour jeunes permis, une sensibilisation au partage de la route. Et de tenter "de faire émerger une pratique de la moto faite de respect, de passion, et de solidarité".
Elle invite aussi à jeter un oeil dans le rétroviseur. Car les rodéos sauvages d'aujourd'hui ne sont finalement pas si différents des "runs sauvages de la fin des années 1970, comme ceux qui avaient lieu à Rungis", assure encore l'organisation. Un phénomène solutionné d'une manière unique en son genre :
"À l’époque aussi, les autorités voulaient réprimer coûte que coûte. Mais grâce à la mobilisation populaire, c’est une solution constructive qui a émergé : la création du Circuit Carole, un circuit unique en France, sécurisé pour pratiquer la moto même sans budget, en mémoire de Carole Le Fol, morte lors d’un run sauvage à Rungis."
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Alors que le phénomène des rodéos urbains redémarre avec les beaux jours, les membres de la Fédération française des motards en colère (FFMC) appellent à du changement. Il y en a "marre de compter les victimes", selon eux.